Notre rencontre

Comment nous aider ?- En devenant membre de l'association- En faisant un don libre- En parrainant le protégé de votre choixVous contribuez concrêtement au bien être de nos protégés (nourriture et soins) Nous acceptons aussi les biens matériels, nourriture, ainsi que votre aide ponctuelle. |
|
|

Au contact des chevaux depuis l'âge de 4 ans, j'ai suivi, comme tout le monde, le cursus de l'équitation classique jusqu'au diplôme de guide de tourisme équestre. Durant mes années de club, je n'ai jamais accepté pour autant cette pratique telle qu'elle est enseignée soit monter sur un cheval pour le plier à des exercices. De mon point de vue , l'équitation c'est établir une relation de confiance en prenant le temps de comprendre son langage, "penser cheval" pour pouvoir communiquer et interagir avec lui.
Un apprentissage de tous les jours pour l'homme comme pour le cheval. Propriétaire de chevaux depuis plus de 15 ans, j'ai franchi un nouveau pas il y a quelques années en libérant leur bouche et leurs pieds grâce aux encouragements de mon mari vétérinaire.
Mes chevaux travaillent en carrière et en extérieur pieds nus, en side pull.
L'expérience montre que chaque cheval réagit différemment à ce nouvel équilibre.
Par exemple, on peut avoir un cheval sensible pendant un an après déferrage mais avec des allures plus souples et des tendons moins fragilisés. A l'inverse, on peut constater aucun changement dans sa démarche et emprunter des chemins caillouteux sans difficulté. Par ailleurs, l'abandon du mors n'a présenté aucun problème que ce soit pour le travail en carrière ou en randonnée, le side pull convient à tout type de travail.
Au fil du temps, de mes observations et de mon travail avec les chevaux, je me suis heurté à de nombreux préjugés vis-à-vis des autres cavaliers qui ne comprennent pas forcément mon approche du cheval. Cette réaction m'a au contraire motivée et conforté dans mes convictions , car la réalité est là sous mes yeux.
Fascinée par le cheval comme beaucoup d'enfants, j'ai eu la chance d'évoluer avec eux en dehors du cursus classique des centres équestres. A 11 ans, mon chemin a croisé celui d'un véritable homme de cheval qui m'a enseigné le respect de l'animal avant tout, le travail en liberté, la confiance, la patience et toutes les attitudes et aptitudes naturelles à avoir en présence d'un cheval. Le comprendre avant d'engager la conversation et non apprendre une multitude de notions comme les robes des chevaux, le nom des brosses et toutes les céréales qu'on donne aux poules qu'on peut apprendre pour passer les Galops. Les Galops... Bref, j'avais déjà constaté à cet âge là un gouffre entre notre travail et celui du centre équestre voisin notamment lorsqu'on travaillait un cheval en liberté dans le rond de longe, à la voix calme mais ferme, tandis qu'on entendait hurler le moniteur sur ses cavaliers de l'autre côté de la haie. Ils ne sont pas tous pareils, certes, mais pour ma part ce comportement me choquait et quand je croisais des cavalières en ballade elles se moquaient de moi car je n'avais pas le tapis assorti à mon pantalon. Et bien j'étais la plus heureuse car je savais que je partageais un moment extraordinaire avec un cheval qui avait évolué avec moi ! Ma première expérience sur le dos d'un cheval m'est restée gravé, je me tenais au pommeau et mon ami me disait:" lâche le il peut tenir tout seul!" Ce que je ne faisait pas. Il m'a fait descendre, m'a enlevé la selle, le licol et m'a dit: " Si tu veux tenir sur un cheval, commence par le ressentir, si tu veux que je t'en dise plus, débrouilles toi pour monter dessus, je reviendrai quand tu seras dessus..." J'ai énormément de respect pour cet homme, dommage qu'il se soit exilé pour qu'on le laisse en paix avec ses chevaux... ses précieux conseils résonnent encore dans ma tête et font en partie ce que je suis aujourd'hui.
Après cette expérience, j'ai été propriétaire d'un trotteur réformé des courses qui n'avait jamais vu la fôret et j'en ai fait un cheval de randonnée confiant, le pied sûr, je partais seule à 15 ans.